kl loth : art contemporain et écriture






"L'Empreinte des Mots" est un projet d'envergure initié par Alain Katz, alors directeur de l'Office Culturel Municipal de Villefranche sur Saône.
Il s'agissait de deux ans d'animations (de 1892 à 1984) sur le thème du livre et de ses étapes de fabrication, dans de nombreuses classes de la ville, essentiellement primaires et maternelles, menées par une équipe de six "animateurs" dont je fis partie : plasticiens, écrivain, auteur de bande dessinée.
Le projet - bien que bénéficiant de soutiens institutionnels conséquents - fut brutalement remis en cause. Nous obtînmes néanmoins de pouvoir finir l'année scolaire en cours et de faire un bilan de l'expérience par le biais d'un livre, auquel ne participeront cependant pas Line Clément ni Gilbert Bouchard.

En ce qui me concerne, Alain Katz avait pris contact à la suite du travail que j'avais effectué pour la revue Cahiers de Leçons de Choses.

Le travail dans les classes fut souvent éprouvant, la pression était forte, tant à cause du nombre de classes, et de la brièveté des interventions (souvent une heure), que du niveau d'exigence qualitative. Sans parler de mon inexpérience quasi totale du contact avec les enfants...
Malgré tout, certaines classes m'ont réservé un accueil des plus chaleureux et émouvants !

couverture du livre Empreinte des Mots

publié en 1985 aux éditions mem/arte facts
avec le concours de l'Office Culturel Municipal de Villefranche-sur-Saône

ISBN 2-904546-03-0


Entre 1982 et 1984, une soixantaine d'enseignants (en écoles maternelles, primaires, en collège et lycée), autant dire près de 2000 enfants, participent à l'ambitieux projet de « L'Empreinte des Mots », à Villefranche-sur-Saône.
L'enfant confronté à la réalisation intégrale d'un livre n'est plus seulement lecteur passif. Il est amené à la conception d'un ouvrage en passant par toutes les étapes de la technique du livre.
Au préalable, il est auteur (d'une histoire, de poèmes, de contes, d'un abécédaire). Plus tard, le voilà illustrateur (encore que souvent le texte découle de l'image).
Il appartient encore à un comité de lecture avant le stade ultime où il s'agit d'assumer la réalisation technique, de pénétrer si l'on peut dire dans les coulisses. C'est l'occasion de découvrir ou d'approfondir l'arsenal des techniques d'impression (typographie, linogravure, gravure sur polystyrène ou sur tout support, sérigraphie, pochoir) et d'étudier la mise en page.
Le projet peut encore consister en la réalisation d'une affiche poétique ou de type publicitaire, ou de cartes postales envoyées aux correspondants. L'enfant s'exprime, juge un résultat esthétique, se confronte à la création, se heurte aux difficultés à manipuler des concepts qui jusqu'alors semblaient aller de soi.
Sur le terrain, six animateurs interviennent une heure par semaine avec des enseignants motivés qui s'impliquent dans l'aventure et, en général, poursuivent seuls le travail en d'autres moments de la semaine. Sans compter les retombées pédagogiques, les exploitations possibles dans les autres matières.
En présence de matériel pré-professionnel et de grande qualité, en présence de personnes motivées et passionnées par cette expérience, d'intervenants non seulement animateurs mais aussi créateurs (plasticiens ou poètes), les enfants nous étonnent par leurs réalisations.
L'ambition de ce livre, qui relate cette aventure dans un esprit critique, est aussi celle de faire partager une passion : celle du livre, de l'expression, de la lecture, de l'écriture.
(texte en quatrième de couverture, probablement de Patrick Beurard)


Les contributions de C. Loth à L'Empreinte des mots :

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