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(le fac-similé de l'article se trouve à la suite de la transcription)

K.L. Loth : Le refus de la frontalité

Est-ce parce que ses racines courent entre France et Allemagne ? Ou parce que sa réflexion plastique erre entre sculpture et architecture ? Toujours est-il que K.L. Loth, fidèle à elle-même et à une inspiration puisée tout à la fois dans l'imagerie populaire allemande et l'esthétique des enseignes, continue son investigation des limites.

Après les « lignes frontalières » de 1988 et le « porte-parole » un an plus tard, elle présente actuellement, et pour la première fois, un accrochage original puisqu'il est perpendiculaire au mur et ne se prête pas à une lecture frontale. Un travail entre peinture et sculpture qui nécessite, pour une totale appréhension, une déambulation autour de l'œuvre. Celle-ci se compose d'une douzaine de pièces dont quatre seulement sont installées dans l'atelier trop exigu de l'artiste.

Aucun souci de séduction chez Catherine K.L. Loth qui privilégie, dans ses choix esthétiques, une volonté de rigueur et de clarté. II est important pour elle que ses pièces soient comprises, aussi travaille-t-elle toujours dans le sens d'une grande simplicité et d'une grande lisibilité. L'immédiateté de la lecture correspond à la* « certaine idée » qu'elle se fait de l’art. Un art toujours susceptible de dialoguer avec une architecture. On ne s'étonnera donc pas que les projets de K.L. Loth s'articulent autour de réflexions générales sur l'art. Concrètement, et en toute logique, elle envisage une version sonore des « porte-parole » qui témoignerait de son travail et de ses recherches d'artiste. Une démarche suffisamment originale dans le monde de I' expression plastique qui mérite qu'on s'y intéresse.

Danièle DEVINAZ, “K.L. Loth : Le refus de la frontalité”, Lyon, LE PROGRÈS DIMANCHE, 8/3/92

* S'agit-il d'une faute due au Progrès?



Ce fac-similé a été fait à partir d'une photocopie car je n'ai pas retrouvé l'original pour le moment.
Attention, les coordonnées de l'atelier figurant à la fin de l'article ne sont plus valables !